Le mardi 5 juillet 1994, dernier jour de classe, j'ai failli envoyer la lettre ci-dessous à une certaine
guêpe.
Pas n'importe laquelle.
En réalité, sans le savoir, à l'époque, elle devait parvenir à la reine des guêpes. J'étais disposé, six
mois après, à répondre à une liaison téléphonique datant du 5 janvier 1994. Grâce au ciel, j'ai préféré
la garder au fond d'un tiroir pour ne pas détériorer le climat existant entre le Prince et les guêpes :
« Je t'aime ; moi, non plus ».
Chère.........., bonjour !
Aujourd'hui, je peux m’exprimer librement, ouvertement.
Imaginer une seule seconde qu'une telle maîtresse, qu’une telle équipe pédagogique et qu'un tel
Comité de parents puissent exister ?
Sans hésiter, j'aurais répondu par la négative.
Car, figurez-vous que tout au long de l'année, nous en avons vu de toutes les couleurs... c'est le cas
de le dire.
Nous avons côtoyé la bêtise humaine, la méchanceté, le laxisme et la calomnie... Nous en connaissons
le résultat.
Souvenez-vous, lors de la « Nuit du conte » en mai 1993, au Centre Commercial Mayol, vous caressiez
la chevelure du garçon de couleur(métis) de Madame Delorn dont la tête reposait sur vos jambes ;
malgré mes reproches, mes remarques.
Le Centre Mayol: Défilé de mode
Je n'étais pas jaloux, mais les autres élèves certainement.
La nuit du conte: Le petit prince et le renard
Six mois après, vous faites en sorte que cet enfant quitte l'école.
Que cet enfant soit exclu de notre établissement.
Il y a contradiction.
En réalité, « Éric Ventdest » n’a pas perdu un élève, mais davantage ; c'était prévisible.
Ne pas ébruiter la plainte ; ne pas intervenir. Vous avez agi à contre-courant.
Lors du premier Conseil d'École, le samedi 13 novembre 1993, vous avez proposé la fermeture du
portail.
Au cours des mois suivants, vous êtes entrées, vos amies et vous, dans l'école comme dans un
moulin.
Alphonse Daudet: Les lettres de mon moulin
Vous êtes en opposition avec vous-même, et vous avez des dispositions à vous contredire sans cesse.
En réalité, cette fermeture était une mesure vexatoire ; plus grave, discriminatoire pour qui vous
savez.
Ainsi, un contre-pouvoir a été créé. Rassurez-vous, il ne m'a pas gêné, personnellement parlant, mais
l'école en a souffert, en souffre et en souffrira longtemps encore. Tout ce que vous avez entrepris a
été voué à l'échec : voir le résultat financier de votre stand, voir votre participation le soir de la
kermesse.
Aujourd'hui, je peux répondre à votre question posée avec l'appui de France Télécom, le mercredi 5
janvier 1994 vers 19 heures : « Pour quelles raisons, le nom de Madame Delorn figurait-il plusieurs
fois dans le rapport relatant le déroulement du premier Conseil d'École ? »
Deux constatations : la première, vous êtes jalouse de madame Delorn ; la deuxième, vous pensiez
que j'avais, moi-même, rédigé le fameux rapport du premier Conseil d'École. J'ai lu le rapport que
j'avais intelligemment préparé ; mais je ne l'ai pas rédigé une seconde fois en m’écoutant le lire.
Je ne suis pas fada.
J'ai repris et relu le rapport de mes deux jeunes collègues.
Le nom de madame Delorn y figure exactement trois fois.
Après réflexion, j’estime que madame Delorn a été lésée ; il n'y a pas de justice sur cette terre !
Ses actions en faveur de notre école furent nombreuses.
Cette lettre sulfureuse, explosive, j'ai préféré ne pas l'envoyer.
Par contre, toutes les guêpes parents-élus ont reçu une gentille prose dans laquelle je faisais allusion à
l'ambiance chaleureuse que l'on ressent à Dallas.
Rien à voir, bien sûr, avec celle de l'école « Éric VENTDEST » sise à la Darse d'Hellespont, dans le Midi
de la France.
Diaporama à télécharger sur votre ordi et, ensuite... (plus tard), à ouvrir avec PowerPoint Viewer.
Potemkine
Jean Ferrat
Feu d'artifice
"Un jour on découvrira des vaccins qui permettront de guérir le cancer et le sida.
En trouver un pour soigner la jalousie ou la connerie humaine, c'est au-dessus des forces de nos chercheurs."
D'après les propos de RAÏ, élu meilleur footballeur du siècle au PSG